Dans le miroir suspendu je me voile la face. Combien de temps je n’avais pensé à toi. Une éternité déjà qui sur mon visage a fait des dégâts. C’est vrai que les larmes n’arrangent rien hélas.
Comme un bateau ivre lâché sur l’océan. Je naviguais dans la vie comme un navire en perdition. Toujours triste en pensant à toi et à nous cependant. Les années ont passées comme une comète en fusion.
Et, ce matin, je me suis dit si je me refaisais la face. Me prenais une bonne vitamine pour me redonner le goût. Pourquoi, tout le monde a droit à une deuxième chance. Alors pourquoi pas moi. J’ai pris le taureau par les cornes et bien m’en fasse.
Regardez-moi maintenant, j’ai dix ans de moins. Pimpante, guillerette, voilà la nouvelle moi. Un new look, de nouveaux habits qui me seyent si bien. Je peux me regarder dans la glace avec émoi.
Printemps me voilà, je coure je vole comme un papillon. J’ai laissé mes kilos dans la fosse aux serpents. Mon appétit est revenu. Entrons dans le tourbillon. Foi de moi, vous n’êtes plus prêt de me voir maintenant.
