Quand le soir tombe, le vent offre ses pleurs. Dans les volets grincent les gonds. Il essaye de s’infiltrer comme un voleur. Ou peut-être un horrible fripon.
La lumière est allumée dans l’obscurité. La cheminée redouble d’efforts contre l’adversité. Le vent essaye de pénétrer l’intimité du foyer. Mais les bons fagots qui y sont installés le repoussent.
Les ouvertures luttent contre la tentative d’infiltration. Mais se font douloureuses au fil du temps. Ce soir le vent est déchaîné et se fait polisson. Dans la chaumière papy et mamy s’offrent du bon temps.
Le repas terminé, papy fume sa pipe. Mamy tricote près du foyer accompagné de son fidèle compagnon. Félix dort à ses pieds roulé tout en rond. Sous la lumière des tulipes.
Ce soir le vent est enragé. Il redouble d’intensité. Les vieux attendent que se lève l’aube. Quelques coupures font redouter l’obscurité.
Mais dans leur vie si remplie. Ils en ont vu tant d’autres. Qu’ils ont décidé de rejoindre le lit. Demain sera un autre jour mon apôtre.