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Marie-France Beaujean (2)

Le portail

Ivre d’amour je titubais.
Dans la chambre rien ne bougeait.
Pourtant je sentais une présence.
Etais-ce mon imagination débordante.

Je pensais à celui que j’avais aimé.
Je sentais ses mains m’entourer.
Son regard avide me déshabillait.
Je tombais épuisée sur le lit douillet.

Le sacré venait-il de m’attraper.
J’avais le souffle haletant et je me sentais grisée.
J’avais mal dans la poitrine et les seins.
Je sentais son étreinte et ses mains.

N’étais-je pas devenue folle.
Tout à coup je sentis un tour de rein.
Etais-je entrain de rêver ce matin.
Où étais-je dans un délire en somme.

Mon corps était brûlant.
J’avais la fièvre sans aucun doute.
Un bonheur fugace m’effleura dans les entrailles.
Pas de doute je déraillais complétement.

Il fallait que je me reprenne en main.
Prendre ma température s’imposait.
J’étais prête à m’évanouir.
Le crépuscule allait bientôt poindre et mon rêve partir.

Je me pinçais, non je ne rêvais.
Qu’est-ce qui se passait.
L’infini m’entourait.
J’étais partie à jamais.

Sans m’en rendre compte.
J’étais partie le rejoindre au paradis.
Ce n’était pas un rêve mais une bénédiction.
Il était là à mes côtés dans l’ocre de la chambre.
Il m’embrassait et je me sentais étourdie.

La plaine autour de nous verdoyait.
Les oiseaux à l’unisson chantaient.
Heureuse par ces retrouvailles.
J’avais enfin passé le portail.