C’est après que la rosée du matin, Ait déposé sa fraîcheur sur les Iris Qu’elles s’entrouvraient jadis Que tu les effleurais de la main.
Tous les jours tu te rendais dans le jardin Pour voir toutes ces corolles s’entrouvrir. Tu y retournais dans la journée. Tu aimais cet épanouissement à n’en plus finir.
Tu avais la main verte, et elles te le rendaient. Tu avais des fleurs à foisons (roses, roses trémières, Giroflées, œillets, dahlias, lilas, hortensias… Tu avais sans problème tout cela derrière.
Ton passe-temps favori : bêcher – ratisser – protéger Lorsque la pluie avait ameubli la terre. Pour toi, c’était un enchantement. Une féérie comme celle de découvrir le sapin de Noël.
Mais pour toi c’est fini. Fatiguée par la dure vie, Tu ne peux plus que regarder par la fenêtre le jardin. C’est fini les lendemains.
Le liseron, le lierre ont envahi ton univers. Cloué dans ton fauteuil, tu désespères. Te sentant inutile. Hélas, tu te mines.
La vieillesse t’a rattrapée Tu ne l’avais pas vu venir Mais le poids des ans s’est fait sentir. Et, tu ne peux que l’accepter.
Même si le cœur a encore vingt ans, Tes cheveux gris te prouvent qu’il est bien loin le temps, Où enfant tu courais à travers champs
A en perdre haleine. Je comprends ta peine, Mais maintenant tu dois te reposer, Et, ces jours passés te remémorer.