La chambre sous les toits était mon havre de paix. C'était maintenant autrefois. Un univers agréable que j'adorais.
Observatrice inattendue, je repérais de mon observatoire les indésirables. Accompagnée de mon compagnon de jeux, mon berger belge Touna, avec sa robe feue.
Nichés tous les après-midi dans le grenier nous refaisions le monde à notre manière. Armée de mon fusil pour nous protéger. Au rez-de-chaussée, deux chambres altières celle des parents et de mon frère. Une grande salle à manger garnie de porte-fenêtres qui laissait la lumière pénétrer et rayonner et bien sûr, la salle de bain et les W.C.
Au fur et à mesure des jours j'organisais la retraite pour ne pas être dérangée en faisant doubler l'accès au grenier par un panneau secret (une bibliothèque) qui coulissait. Comment repérer cet endroit cet accès au toit, bien caché à l'oeil non averti.
C'est dans cet univers entouré de livres que je me livrais certes à la lecture mais aussi fatalement à l'écriture. Avec une fenêtre de toit aménagée bien plus tard, je pouvais observer le monde céleste et la lune qui gravitait aussi autour de ma plume.
Cette maison était installée dans le lycée, notre grande baie vitrée donnait sur l'entrée. Un grand parc nous était offert les week-ends. Où je pouvais faire venir mes deux comparses Claudine G....et, et mon amie M.Thérèse C..... notre réunion appelée B.C.G. de nos noms associés.
C'était le tendre temps de l'adolescence un passé qui sentait bon la vanille et les essences. Que de jeux, de discussions s'y sont passés Aujourd'hui, j'aimerais encore y consacrer bien plus de temps. Ces tendres souvenirs enfouis dans nos jeunes têtes blondes. Nos années collèges, sur le banc toutes trois à rêvasser et à rigoler sont parties, mais dans nos cœurs à jamais sont gravées.