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Marie-France Beaujean (2)

Allongés sur le lit à baldaquin

Etendus sur le lit à baldaquin.
Les rideaux tirés pour nous protéger.
La chaleur écrasante nous a débarrassé
De nos vêtements en un tour de main.

Etendu sur le dos nous attendons l’averse.
Cette bougresse a du mal à nous satisfaire.
Des gouttes sont tombées solitaires.
Mais le ciel n’a pas versé sa quantité adverse.

Tes caresses m’émoustillent agréablement.
Sur mon sein tu dessines des ronds autour de l’aréole.
Ton doigt expert descend sur mon ventre provoquant.
En moi, des frissons me parcourent comme une bestiole.

Tu poursuis comme un diable emporté.
Jusqu’à ce point de non-retour le point G.
Amant jusqu’aux bout des ongles tu poursuis ta course effrénée.
Jusqu’à ce que tu sois repu et exténué.

La pluie se met à tomber.
La température est tombée.
Allongés sur le lit
Nous profitons de cette accalmie.

*écrit adressé à un public averti.