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Marco O' Chapeau

- L’Encre et la Plume -

- L’Encre et la Plume -

Ce que je retiens de la classe
lors de mes toutes premières classes,
c’est les taches, oui les taches,
oui je sais, point la classe.

Le rapport que le cahier avait à l’encrier,
l’appelant se sentant bien trop blanc,
voulant s’écrire, s’assombrir, se noircir,
tout en me faisant maudire et puis aussi médire.

Et comment s’évertuant sur les taches,
sur mes trousses sans rescousses,
le buvard tamponnant, noircissant,
mes cahiers d’écoliers raturés et tachés.

Et la plume écrivait, dessinait, corrigeait,
des traits noirs à cheval sur des lignes rectilignes,
mais mes doigts trop souvent coloriaient, surchargeaient
ces esquisses sur la page, faisant perdre courage,
en me donnant la rage.

Ah le plumier, l’encre et la plume,
une époque révolue, dont l’histoire m’est connue,
mais qui depuis longtemps s’est tue,
et qui aussi mourut.

Car à la deuxième école, l’effaceur, le stylo,
les cartouches, ont laissé sur la touche,
l’encrier, le plumier, de l’instit(e) le bureau,
et les taches… qui font tache, qui implorent tant à retouche.

Car dans cette autre école, je suis grand et potache,
et la plume au plumier est restée. C’est relâche.
Et c’est là, enfermée, confinée dans son boitier,
qu’elle a terminée, sa terrible épopée.

Mais peut-être qu’un beau jour,
ou alors, une nuit, au clair de la lune…
l’envie me reviendra de reprendre la plume,
pour conter nombre de mes bonnes fortunes...

Ou bien alors, pour décrire aussi, diverses infortunes,
et ce qui m’importune, ou bien encore, en avant, à la une,
le soir à la brune, les si bons moments auprès de ma brune.

A l’encre de ses yeux, c’est ma muse, celle, qui se détache,
qui me porte plume, pour moi il n’y en a qu’une.
A chacun, sa chacune...

Marco O’Chapeau