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Mahdaoui ABDERRAOUF

Monfissa. *



Je me sens abandonné et les larmes me viennent
Chaque fois que je repense à cette tante mienne.

Dans sa retenue et sous son calme apparent
On sentait combien elle réclamait ses parents.
Alors, par un beau jour bercé par la brise printanière,
Ma tante décida de rompre avec sa vie casanière.
Ne s’embarrassant d’aucun inutile bagage,
Elle s’en alla pour ce long et difficile voyage.

Cela s’était produit après l’Aïd de l’année dernière.
C’est ainsi que ma tante n’est pas prisonnière.
Elle n’est pas en cellule sous une masse de terre
Car elle n’est pas de ces pauvres humains qu’on enterre ;
Loin d’elle idée de la mort et son cortège qui épouvante.
Bien sûr . . . Bien sûr qu’elle est toujours vivante :

Elle est partie prendre ses quartiers de vie éternelle
Dans ce lointain inconnu où il ne pleut jamais
Et où les heures s’écoulent parfumées à la cannelle.
Là-bas, les champs de blé se confondent avec l’horizon enfla
Lorsqu’après avoir régner, le soleil cède sa place au crépus
Sans s’être rendu coupable ni de brûlure ni de canicule.
Là-bas, le lait et le miel coulent dans des rivières enchant
Dans un paysage où les fleurs et les plantes font sensation
Lorsqu’elles dégagent leurs multiples et exquises exhalation
Quant à l’eau, elle arrive par des cascades qui ne cessent d

Elle s’appelait Nefissa ; elle était bonne et je l’aimais.
En me souriant, et de sa douce voix elle m’affirmait
Que la vie sur cette terre n’était que le passage obligatoir
Pour aller vivre en enfer ou au paradis, selon son comportem
Pour moi, il n’y avait rien de prosélytique ni d’ostentatoir
A l’époque, j’écoutais ma tante et j’y croyais fortement.





Mahdaoui Abderraouf.
Le 11 Mars 2008.



* Contraction de maman et Nefissa.