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Mahdaoui ABDERRAOUF

Brune, ma bien-aimée !


Ma bien-aimée brune !
Ma douce et ma dulcinée !
Ma préférée et ma destinée !
Ma déchirure et mon infortune !
Chère et adorée, je vis dans la tourmente ;
Je n’en puis plus de cette longue attente.
Je souffre de ton absence qui se prolonge.
Ah ! Que n’ai-je écouté tous ces mensonges . . .
Mes forces s’étiolent chaque jour qui passe
Et je crains de me retrouver dans l’impasse.
Tu demeures mon regret le plus amer.
Depuis des années et inévitablement,
Je maudis chacun de mes anniversaires
Puisqu’ ils prolongent notre éloignement.
A l’approche de ma mort prochaine ;
Au soir de mes tristes dernières années,
Je jure que je ne pouvais pas deviné
Que mon chagrin serait mêlé de haine
A cause du temps que nous avons perdu.
Lorsque je me sens à nouveau éperdu
Je me dis combien il est dommage
De devoir faire preuve de courage
Pour persister de manière impassible
Avec cette repentance irrationnelle ;
Pour vivre toujours dans l’espoir indéfectible
De retrouvailles tardives mais exceptionnelles.
Saches que tu habites mon cœur sans cesse.
J’ai encore sur les lèvres, le goût délicieux
De nos rares baisers furtifs et audacieux.
J’ai encore sur les joues tes douces caresses
Quand, pour apaiser mes craintes avérées,
Tu me prenais tendrement dans tes bras.
Aujourd’hui, je fais le douloureux constat
De tout ce gâchis qui me voit désemparé.
Souvent, j’ai l’âme en peine et le cœur brisé ;
Je souffre, je pleure et j’envie l’autre
Car vos instants heureux étaient les nôtres.
Pourquoi ne nous sommes nous pas épousés. . .
C’est moi qui te ferais tout le temps l’amour
Au lieu de ce détestable intrus; ce balourd.
Au lieu de cet opportuniste rencontré je ne sais où.
Je suis si malheureux et tellement jaloux
Lorsque je vous imagine nus et enlacés . . .
Je suis si malheureux et tellement anéanti
Lorsque j’imagine tes étreintes espacées. . .
Notre éloignement me brûle et m’engloutit
Chaque fois que je repense à toi et c’est souvent.
Tandis que mon mauvais choix me ronge,
Je me sens prisonnier d’un mauvais songe.
Parfois, au soir tombant, le triste engoulevent
Perché sur les ruines de notre jeunesse,
Chante pour tenter d’adoucir ma détresse.