"Que je sens de douleurs, de peines violentes ! Mon corps demeure sec, abattu de tourments" Et mon esprit craque perdant tout son ciment : L’abîme de l'être décime ses attentes.
- Avec Philippe Desportes :
"Sur les abymes creux des fondements poser De la terre pesante, immobile et féconde," Exhausser les cieux pour que les vœux abondent Et sous la rotonde pour toujours reposer.
- Avec Jacques Davy du Perron :
« Au bord tristement doux des eaux, je me retire, Et vois couler ensemble, et les eaux et mes jours, » À ne pouvoir saisir, des berges, cet Amour, Des reflets s’esquissent, incurable j’expire…
- Avec François de Malherbe :
« Lorsque l’été revient, il m’apporte la peste, Et le glaive est le moins de ma calamité. » Laide quarantaine, mon demi-siècle empeste La fin à viser d’un coup de lame porté.
- Avec Claude Malleville :
« L’étoile de Vénus si brillante et si belle, Annonçait à nos yeux la naissance du jour, » Lors, l’astre Musine, de ses rayons, cisèle La croissance des cieux en courbes de velours.
- Avec Théophile de Viau :
“Sur mon âme, il m’est impossible De passer un jour sans te voir,” Ainsi soit la fusion sensible Aux clartés irradiées d’espoir.
- Avec François l'Hermite dit Tristan :
“Auprès de cette grotte sombre Où l’on respire un air si doux” Croît notre Amour aux baisers fous Qui font flamber jusqu’à nos ombres.
- Avec Estienne Durand :
« L'Enfer n'a point de peine à mes peines égale, Ni point de feux aussi comme ceux que je sens. » Dévorante souffrance aux crocs qui se régalent Et creusent le brasier jusqu'à l'enflammé sang.