Vos
poèmes

« Mais où sont les neiges d’antan ? » - François Villon

Le bois rit avec l’eau
À mêler leurs natures
À tenter la soudure
De leurs divins métaux.

Les vieux monts apatrides
D’où naissent des fleuves arides
Tous fermes et caustiques, oui
Ils rient des nymphes jolies.

Elles sont là à danser
À tenter de baiser
De leur douces manières
Les anges restés sur terre.

Les anges trop solistes
N’ont que faire de leurs airs
Préfèrent les calmes airs
Pour s’y faire violoniste.

D’une humeur fâcheuse et aigre
D’un beuglement sévère
D’une image si contraire
Elles crient toutes solitaires.

Le sage ménestrel passait
Sans le savoir jamais
Dans leur bas territoire
Cet espace de foire.

Il les voit maladroites
Qui essaient de danser
Qui voudraient se montrer
Aussi belles que droites.

Il les voit commencer
Tentant d’improviser
Une valse si faiblarde
Une allure si blafarde...

Que font doncques ces Muses,
Ces si beaux topoi grecs,
Armées d’arquebuses ?
Tirent-elles sur les becs

Des oiseaux et des merles
Ces chanteurs forestiers
D’un bel air qu’on épelle
Quand on aime chanter ?

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Qu’elles sont plus à rire qu’à pleurer ces vieilles nymphes dépassées !