Donne-moi un signe que tu existes encore, Le vrai, entre les mots et l’ombre. Je tirerai la Voie Lactée d’ichor Pour faire trembler les terres sombres.
Ma main, douce comme une caresse, Te ramènera de cet hier profond, Et dans ma crypte de rêves, sans paresse, Naîtra le mot qui dissout le nom.
Alors, je sourirai une dernière fois Au grand brassage des temps et des peines, Au tourbillon d’effroi qui nous broie. Donne-moi un signe, que tu reviennes…
Maintenant que ton visage se dissipe Parmi les ombres de mon désir, J’allumerai ton ancrage dans l’éclipse — Donne-moi un signe pour revenir.
Je veux illuminer tes voies cachées, Même dans cette profonde nuit noire, Et cheminer ensemble, attachés À l’ultime et suave apocalypse.