Les gouttes de pluie tombent, lourdes et profondes, Il pleut stupidement sur les pavés du sort, Chaque perle mord la chair, brise ses ondes, Et le monde s’enfuit, muet, vers la mort.
Les regrets anciens ruissellent, goutte à goutte, Sur les allées grises de statues figées. Le brouillard rassemble, à chaque croisée, la déroute — Un déluge vain, commun, d’âmes usées.
Les torrents lacèrent, comme des éclats de saules, Soupirs, souvenirs, illusions et fautes… Et toute cette pluie tombe, seule, sur mes épaules, Punition antique, terrible, sans faute.