Je rêve encore que nous, comme deux dauphins, nageons, dans un immense océan d'amas qu'on conquiert, après que nos murs de Jéricho sont tombés, aux chansons de nos coeurs, dans leur marche en désert.
Je rêve encore, à lampe de la Lune, que je tisse des tapis de nuit en velours d’étoiles, attendant mon errant éternel, mon Ulysse, pour couvrir ses noirs cieux, comme un voile.
Je rêve encore des prophètes dans des temples vidés, long cortège, commençant le rituel des torches, dans une cérémonie en moi-même agenouillée, Ô cœur, tu seul peux rêver encore, les vieilles neiges...