J’ai croisé ce matin, le regard d’une fillette, Elle tenait dans ses mains, un bouquet de Violettes. Une robe déchirée, les mains souillés ! Les cheveux couleur Or ! Les joues mouillés !
Son père, debout près d’elle, réclamait un Euro Au passant, à l’âme généreuse et chaleureuse. Mais la Misère, de son aura, faite de maux Accompagnaient nos mendiants, sur cet air, sa berceuse !
Les vestons se regardaient, les pulls se cachaient. Les parapluies s’entrechoquaient. La foule vibrait. Les couloirs du métro, oreille innocente, Aux sons des saltimbanques, fortune consentante.
Lorsque je revins de cette journée de labeur Je revis la fillette du Mendiant faire la manche. A ses pieds, dans un cadre, se trouvait le bonheur : Sourire aux lèvres, cheveux longs, souvenir sur planche !
Je m’approcha et lui tendit une pièce. Sa main, petite, frileuse et maigre se referma.
Extrait du recueil de Poésie de Laurent CHAPIER paru aux Edi