Une langueur de l’air me fit fermer les yeux Et l’éther vibrait d’un orgasme galactique Je me savais vidé, et me sentais mieux Je savourais cette torpeur post-orgasmique.
Délectable asthénie molle et docile, Où ma pensé expire en désuétude L’éclat éteint de sous mes cils Brille moins de vie que d’hébétude.
Jouissant mollement de ma nostalgie, Elle, seule, immense et belle me possède, S’éploie, grandit, m’enivre et me ravi.
Mais enfin les poisons évanescents S’évaporent et par l’esprit renaissant, S’éploie la honte, horreur lucide que j’ai voulu fuir !