Le souffle de Zéphyr m’envole Au palais d’or tout enchanté Moi papillon je farandole En attendant mon bien aimé Cet inconnu mystérieux Qui vient à la lune nouvelle Me conter l’amour merveilleux Sait-il au moins, que je suis belle ?
Dans la pénombre de ma chambre Je calcule le moindre bruit L’imperceptible odeur d’ambre Qu’il diffuse quand vient la nuit C’est à peine si je l’entends Ses pas sont portés par des ailes Mes yeux sont clos quand il s’étend Sait-il au moins, que je suis belle ?
Est-il perfide créature ? Monstre hideux, disent certains Je doute fort car la luxure Est absente de ses desseins Cependant j’aimerais le voir Furtivement, à tire-d’aile Cet Éros au si beau pouvoir Sait-il au moins, que je suis belle ?
Miroir, mon bon miroir dis-moi Celui dont l’aura ensorcelle Dont la flèche transmet l’émoi Sait-il au moins, que je suis belle ?