Mes pieds sont mélangés de savate et chausson Pour composer une drôle de mélodie Que peut apprécier ma frileuse Elodie Qui me dit sans cesser : hé, ça va tes chauds sons ?
Qu’il soit de droite ou de gauche je prends mon pied Serré dans un soulier ou dans une godasse Et à mon clavier mes mains ailées ont l’audace De le faire fumer comme fume un pompier.
Ainsi j’écrivis plus de dix mille chansons Aussi torrides que l’Etna et le Vésuve Qui crachent leur magma de leur brûlante étuve Sans produire d’ailleurs d’outrageants méchants sons.
Si mon Elodie me savait si mal chaussé Comprendrait-elle qu’il y a un parallèle Entre l’enfumé pied non mis à part à l’aile Volant sur le clavier pour que l’air soit haussé ?