Je vois à travers le carreau de ma fenêtre Passer les temps nés blancs qui vont se teindre en noir Avec sur leurs talons des vents qu’on ne peut voir Et de la pluie claire qu’un nuage a fait naître Qui semble-t-il a fait humblement son devoir Comme un carreau me sert la vue par sa fenêtre
La flamme derrière moi crépite dans l’âtre Et voudrait que je me retourne pour la voir Car blonde orange et blanche elle éclaire le noir D’une pièce qui le jour a des murs d’albâtre Mais les temps sont passés et m’ont laissé du soir Gâcher la pureté de mon plafond de plâtre
Demain matin, j’irai laver mon linge sale A deux pas d’ici dans le communal lavoir Où coule une source que j’aimerais avoir Dans la buanderie, une petite salle Qui reçoit l’eau de pluie que le ciel fait pleuvoir Pour alimenter ma petite succursale.
Je ne pars ni lundi, ni mardi en tournée Ni les autres jours qui me montrent tous à voir Des temps nés dans le blanc qui meurent dans le noir En mettant un point de fin à une journée Commencée par l’aurore et finie dans le soir Comme un pain grillé dans la dernière fournée.