Après l’Afrique et une île d’Océanie Je suis de nouveau sur le plancher de mes veaux Où celle qui frotte fort le dos c’est Annie Autant à eux qu’à moi et aux amis nouveaux
Je m’étais dit je vais changer de paysage Sans penser que celui-ci ne changeait jamais Et restait à l’année sans aller en voyage Car il s’enquit de naître ici et il s’aimait
J’ai vu c’est vrai de la montagne et de la plaine De la taïga de la jungle et du désert Et pas un ne portait une petite laine Et me parlait comme un vieil orateur disert
Chacun d’eux est resté à sa place immobile Et aucun ne m’a dit bienvenue au pays Avec à l’oreille un téléphone mobile Qui a la plupart des citoyens assailli
Non, le paysage est une nature sage Qui s’occupe de lui ainsi que lèche un chat Son pelage de soie qui frissonne au passage De sa langue qui n’a ni bave ni crachat
J’ai retrouvé la vache et le veau dans l’étable En bordure du champ qui ne m’attendait pas Annie m’a dit ça va on va passer à table Et pour y aller je n’ai fait que quatre pas.