Je ne m’interdis pas de compter les moutons Avant de m’endormir dans mon lit de torture Qui n’a pour draps blanc qu’une blanche couverture A la laine rêche qui donne des boutons
Le nombre des moutons quelque fois infini M’incite à recenser une poignée de chèvres Qui ont la laine aussi rêche que sont mes lèvres Suçant ma couverture au poil mal défini.
Et quand j’ai terminé mon vespéral calcul Je ne sais plus que faire à part que je me gratte Le bas du dos juste un peu au-dessus du cul
Et je pense qu’à ce moment c’est une ratte Venue jouer avec mes chèvres mes moutons Sous ma couverture qui donne des boutons.