Salut, Yoh, sais-tu la nouvelle ? Non, Max, mais j’ai hâte que tu m’en fasses part ; - Eh bien, le sol se dénivelle Car Jérôme vient de prendre un nouveau départ ; - Tiens ! Il avait franchi la ligne En la sautant sans un pied de légèreté ? - Yoh ! Ne ris pas et reste digne : Il est sorti de la vie de la pauvreté ! - Ah bon ! Il sortait avec elle… - Ne sois pas stupide et encourage-le car Il doit garder une séquelle Qui dans sa tête occupe un peu plus que le quart Mais il a osé tout de même ! - Je suppose que la pauvreté le vit mal Et dit je perds celui qui m’aime Me voici seule dans mon taudis d’animal Sans un regard qui me traverse Pendant que dans un coin la richesse se tient Sous un soleil qui tombe à verse Parfumé d’un air frais de jasmin qui contient Des génies dont la Boétie Ayant passé les plus beaux vers par leur tamis Convertis par la poésie. - Jérôme est donc entré dans le cercle d’amis Où trottine le finaud riche En tenant à la main un verre où a germé Un bel iris jadis en friche Négligé dans un sol infertile enfermé Comme un pauvre chien dans sa niche.