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Jean-Michel BOLLET

Comment sont-ils venus ?

Qui donc s’est souvenu comment nous sont venus
La terre et l’univers, Uranus et Vénus,
Les étoiles de nuit et l’étoile solaire
Qui chauffe le jour au sud et au nord polaire ?

Quelles sont les raisons qui ont poussé quelqu’un
A bâtir tout cela que chacune et chacun
Regarde en se disant « il y a quelque chose
Qui me dépasse ainsi qu’une tige de rose

Trémière avec un pétale monumental. »
Mon sentiment perdu au si menu mental
J’adresse mal luné un salut à la lune
Venant quand elle veut entre l’un, l’autre ou l’une

Exhiber le petit drapeau américain
Qui écorcha sa croûte et le grand Africain
Lui pardonnera s’il peut casser une croûte
Assis sur le sentier qu’il rêve être une route.

Ces sphères éparses qui flottent dans le ciel
Composées de rochers n’ont rien d’artificiel
Et a misé Johnny Cash une inepte thune
Qu’il pourrait se payer un banc blanc sur Neptune.

Alain Cirou glose que Mars – seule - a de l’eau
Sans qu’on puisse y glisser sur un gros marshmallow
Mais du gaz et de l’air à remplir l’atmosphère
Sont dans les cordes de ce que peut Kate Moss faire.

Ce géant qui fit du néant (par accident)
Un enchevêtrement d’orient, d’occident
A-t-il voulu que le Noir s’enfuît d’Ethiopie
En croyant qu’il était atteint de myopie

Pour qu’il s’allât prendre un teint de thé à Pékin
Et se teindre le cuir chevelu en rouquin ?
Je me tiens sur mon fil en équilibre instable
Et je me dis être sur un siège éjectable

Qui me propulserait du côté d’Uranus
Où un robot d’acier fabrique un dur anus
Pour assurer une fermeté à sa fesse
Lorsque – par hasard – un congénère s’affaisse

Car qu’il se tourne ici, ou là, ou bien ailleurs
Il se fait mettre par un piètre rimailleur
Arrivé pour conter que son frère sur terre
Ou sur Pluton ou sur Mercure – Ah ! Quel mystère –

Veut savoir si son sang sort de son fondement
Quand l’esprit est soumis à son effondrement
Qui s’entend au lointain dans un fracas sans borne
Où le rhinocéros est borgne et sans sa corne.

Et si j’ai atterri ou peut-être amerri
Dans la mer du désert où l’Orne est à Merri,
Je ne jetterai pas la pierre à l’Uraniste
Incité – quoiqu’il en dise - à être onaniste

Par crainte de grimper sur le mont de Vénus
Ou des quantités de microbes sont venus ;
Je les vois bien faire la queue pour la visite
Sans qu’aucun d’eux fasse marche arrière ou hésite.

Si m’avait ouvert son cratère A X vingt-neuf,
Il m’aurait peut-être fait pousser un sein neuf
Placé entre Céphée, Capricorne et Licorne
Qui verraient que sur mon front blond croît une corne.

Dois-je parler à ce géant joli maçon
Qui a créé Persée et le colimaçon
Et qui m’a laissé dans ma récré bisontine
Aux côtés de papa, maman, tonton, tontine ?