Nomma Jules César Cevenna les Cévennes Au massif imposant couvert de châtaigniers Dont par le Cévenol le fruit sans barguigner Est mangé pour que son sang ravisse ses veines
Il se rend souvent dans le Gévaudan à Mende Où il entame la tomme après le manoul Accompagnée d’un vin sans gain rouge picpoul En étant vigilant devant l’amère amende.
Si la châtaigne est la maîtresse gastronome En farine riche ou en crème de marron Elle aurait plu peut-être au poète Varron Ou été la chanson d’un trouvère astronome
Dans cette France où se dresse le mont Lozère Les traditions sont les sœurs adorées des us Et des coutumes qui marinent dans des jus Exprimés par des mains veinées par la misère
Le passé tacheté au fil du temps de peine N’a pas empêché ces gens francs ces paysans De vivre humblement sans être des courtisans Que la reine et le roi dans leur cour voient à peine.
Par leur bouche entrèrent des mets, des boissons fortes Qu’ils ressortirent pour avec des chants conter Lors des veillées la joie de n’avoir pu compter Toutes les amitiés qui franchirent leurs portes.