Dieu prêta le rêve aux humains, Pour qu’ils oublient un peu le temps, Qu’ils avaient créé un matin En jouant de l’impermanent. Dieu, ce n’était pas son vrai nom. C’est ainsi que tous les terriens Le désignaient dans leurs chansons. Lui n’était qu’un mécanicien.
Il savait combiner le rien Avec le néant et aussi Avec l’immanent, le soudain, Il était curieux de la vie. Venu depuis sa planète Il avait cette consigne De laisser la Terre nette De trace ou de quelque insigne
Simple mission de routine, L’intelligence cybère Ne pouvait être cousine Des peuplements de la Terre. Le rêve n’était pas au point. Il devait être mieux rodé, Mais c’était mieux que le destin, Alors dieu l’a inoculé.
Chaque être vivant fut doté Sur Terre de cette fonction, Adaptée aux capacités Distinctes des populations. Dans une prochaine mission Dieu viendra prendre le rêve, Qu’il a prêté pour soumission, Juste avant que ne s’achève Son cours passage sur Terre, Voyage de brève durée Sur planète sans mystères, D’intelligence limitée.