Il n'y a plus de cour des miracles de jour Ni d'hôtels de passe pour les belles de nuit Les amours les haines sont proscrits pour toujours Ne restent que quelques cadavres sans envie
Les balles visent et atteignent leurs cibles Dans les cités des narcotrafics violence La vie n'est plus cotée aux cours indissibles Ni morale ni loi n'ont de préséance
On parle de valeurs de la République Quand la loi procède par un flot d’interdits La misère se répend comme une panique En confusion des repères et des défis
Les élites de leur technocratie imbues Couvent leur réussite dans un grand mépris Des réalités qu’elles estiment incongrues Une médiocrité enserre les esprits
Un seuil de pauvreté pour entrer dans l’ailleurs L’espace partagé des gueux et miséreux Dans un monde incapable à trouver le meilleur La fraternité s’infuse en délictueux
La langue elle-même cherche ses barbarismes Mâchouillés d’un mélange gluant presque anglais Où la dernière règle est le terrorisme Pour courber l’échine en silences et secrets