Ennui, mon fidèle et indéfectible ami. Des heures creuses sans attente de qui ou quoi, De mon enfance solitaire à aujourd'hui, Au temps absent de futur et de tout émoi.
Ennui, mon double dans le temps immobile, Quand le réel se travestit en rêves fous, En désir érectile de belles ydylles, En mots jetés au monde sans aucun atout.
Ennui, liberté fade dans un cadre mou Quand mes amours se perdent en lassitude Quand je ne cherche rien qu'un abandon du goût En caresses froides au fil des habitudes.
Ennui double fidèle de ma liberté Quand tu t'éloignes je perds tous mes repères Pour reconstruire aussitôt nos affinités, Jouir de l'errance bleue de notre concert.