Nos âmes retournent à la Terre de vie, Humus fécond, dont elles ont un jour apparues, Entre les grains de matière qu’elles amplifient, Elles créent les espaces des consciences nues.
L’avenir demeure notre supposition, Au récit forgé au fil de notre besoin, Rêve sans fin construit dans nos incantations, Croyance immatérielle au fil de nos destins.
L’amour transcende les désirs aux saccades Des pulsions de vie, entrechoquant le courant Des habitudes, cultures algarades, Au lit farouche des corps, sueurs des amants.
La mort n’est qu’une illusion de transcendance, Dans l’infini espace des impossibles, Des rires, des joies, des regrets d’espérances. Elle n’ouvre rien que la porte d’invisible.
Les spectres, les ombres de toutes lumières Errent à jamais dans nos cerveaux primates, A piéger les mouches avec de la bière, Au calice des fleurs, senteurs de mains moites.
Entre les galaxies de dimensions mortes, Nous sublimons nos finitudes, hébétés, Au cœur vif des créations de toutes sortes, Nous inventons le temps sur la soif des secrets.