Dans les fines failles bleues des pertes du temps, Vibre un rayon de lumière cristalline. L'ennui ébloui, sidéré par ce volcan, N'est plus qu'un souffle tiède dans la poitrine.
Lien infini, d'épissures infaillibles, Un rai invisible traverse les êtres, Relie les désirs et les corps insensibles, Grains de lumière impossibles à soumettre.
Chacun ressent cette force impermanente, Aux creux passagers des vides d'existence, Quand l'âme vagabonde, elle-même absente, Oublie les troubles mous de ses contingences.
Un rayon cosmique, nourri d'éternité, Inonde le vivant de son flux surpuissant. Éphémère sensation d'immobilité. Hommes et femmes nus dans leurs rêves d'enfants.
