Mai se fait gris comme un novembre d’automne. La brume épaisse enveloppe notre printemps. Le rêve s’emprisonne, lourd monotone, Dans une lumière pâle, cœur déprimant.
Je te cherche impossible conquête de jour, Dans l’ombre basse, grisonnante et pluvieuse, Mon espoir, entraperçu, embellie d’amour, Au fil d’étés consommés d’humeur radieuse.
L’humidité ambiante dissout mes espoirs, En ruissellements de gémissements tristes. Existe-t-il une éclaircie à se revoir, S’étreindre au soleil, loin de ce jour sinistre ?
Les promesses de ce printemps se noient de froid, Sous une pluie fine et pénétrante de mer. Ton visage souvenir s’estompe sous mes doigts, Qui caressent une image, sublime enfer.
Reviendras - tu , du fin fond de mes illusions, Construire en sueur passion les élans désir, Sur la crête instable du rythme des saisons, Les baisers sceaux des promesses de l’avenir ?
Je t’aime de cette absence de printemps lourd, D’une dépression pluvieuse sur nos amours, De l’impossible conjugaison des toujours, Au coin secret des violences du désamour.
