Un couple de cincles niche sous les tuiles De cette maison, à quelques pas de Roize, Torrent froid de Chartreuse au cours jamais d’huile, Quand une tourterelle leur cherche noise.
Le printemps n’est pas une saison tranquille, Quand chacun cherche un coin peinard où se poser. Les poètes peuvent demeurer futiles A peindre les couleurs qui annoncent l’été.
C’est la guerre des amours à cris déchaînés, La bousculade à coups de becs et de griffes. Pour trouver la moitié avec qui copuler, Chacun se doit, pour exister, d’être inventif .
Le printemps agite tripes et neurones Dans la douceur d’un air prometteur de bonheur. Pagaille des émissions de phéromones, La course est ouverte aux belles fièvres d’ardeurs.
Difficile de faire son nid quand on est cincle Dans un espace convoité de roucoulants Et autres pigeons de la cour des miracles Au bords tumultueux d’un des plus beaux torrents.
