Vos
poèmes

Ils étaient cinq, pendus aux arbres,
Vengeance d’une armée défaite.
Leurs noms, sur la stèle de marbre,
Mémoire de l’armée secrète.

Deux inconnus sont dans l’histoire,
Cordes voisines d’infortunes,
Anonymes passants de gloire,
Cœurs tristes de notre commune.

Rue des martyres, mois de juillet,
Une foule éparse s’assemble.
Chaque année, aux bords de ses secrets,
Voreppe revit son ensemble.

Un même engagement résistant
Aux oppressions les plus funestes,
Aimer se vivre tous différents,
Au refus net des brunes pestes.

Sur cette stèle au bord de la rue,
Des noms engagent notre avenir
A porter jusqu’au bout, même nus,
La liberté de vouloir s’unir.

Quelques gerbes sur le goudron chaud
D’un soir de juillet ensoleillé,
Aux pieds de Chartreuse et de Montaud,
Appel aux couleurs de liberté.