Les possibles sont le lot des réalistes, Imaginaires de tous les instants rares. Toute conquête tue bien vite le rêve, Seule utopie, où s’inventent les possibles. A défaut de te voir, alors je te rêve. Parfois c’est mieux, parfois c’est nettement moins bien. Blottis l’un contre l’autre enlacés dans l’oubli, Nuages sous un ciel bleu de chaleur d’été. Un frisson parcourt la Terre en long tremblement, Tsunami des océans sur les hommes nus. Seuls, nous demeurons dans l’extase des amours, Sur le sol intangible des jouissances De nos corps insatiables aux élans désir, Ancrés dans l’embellie, vécu d’impossible, A atteindre ailleurs les velléités du temps. Nos particules émiettées se dispersent En mémoire éternelle des astres sans fin. Poussières d’étoiles, nous nous réinventons, En perspectives de retrouvailles d’envies. Nos sexes s’épousent de confusions noires, Jusqu’aux limites des abandons de sommeil. Aux profondeurs des entrailles animales, Dans les spasmes divins de toutes dimensions, Nous créons sans retenue l’esprit et les dieux. Nous voguons sur une mère d’huile, d’embruns, De goût de sel et d’iode sur la peau de chair D’une réalité qui se refuse aux vents, Vers une île sans rives où se retrouvent Toutes les couleurs des amours et de la mort. Un nouveau rêve nous appelle encore au jour De nouvelles conquêtes d’imagination, A se déconstruire ensemble dans le désir De découvrir l’inaccessible passage.