J’entends les murmures des silences Entre les mots chenus de l'absence Des désirs atrophiés en errance Nichés aux creux secrets des violences
Je perçois fragiles les sons ténus Des plaintes sourdes des femmes battues Sous les branches lourdes des arbres nus Des hivers d’un manteau de gel vêtus
Je sens les vibrations frêles sanglots De pleurs ravalés devant les regards Bien pensants de la horde des badauds complices généreux frères bavards
Je respire les souffles de ces vents Relents putrides de ces haleines Compatissantes de vieux morts vivants Attisant les braises de la haine
J’écris d’une main tremblante de vie La course de cette respiration De la puissance vive des envies Partition perdue d’un bel unisson.