Je te devine nue sous le voile d’amour Auréole d’azur enveloppant l’envie Une extase sur les écrans des alentours Mon rêve aux couleurs fades frissons de la vie
Je ne peux oublier ces caresses douces Ces baisers profonds d’appétits de possession Ces corps impatients insouciants de leurs frousses L’éternité se reconstruit en déraison
Je te retrouve dans mon rêve nocturne Au coin sidérant des étoiles de l’été Entre Vénus et les anneaux de Saturne Une lunette au prisme de la satiété
À jamais est écrite une histoire sans fin Entre les astres les humains et leurs oublis Le fil ténu des univers sans vrai destin Le temps perdu dans ses impalpables replis
Toi et moi poussières d’engrenages huilés Comme sable sous les roues pour tenir le rail En jouissances de fou plaisir partagé Avons poussé les vantaux de ce lourd portail
L’irréel a pris les formes de nos désirs Pour donner perspective à nos éternités Entre les êtres des possibles départir Notre énergie créatrice d’humanité
Je devine notre empreinte en te rêvant nue Sur nos amours où se pose le devenir Une main glisse sur un grain de peau ténue Entre les cuisses d’un nuage d’avenir.