Les petits riens, les broutilles, Le confort de nos quotidiens, Les rayons d’or qui scintillent Font la toile de nos destins. La faim, la soif et le désir Sont chaîne, trame et armure Du tissage des devenirs, De leurs rythmes et césures.
Les latitudes de la vie Te donnent à manger chaque jour Ou les disettes de survie, Avec des bribes d’amour. L‘aléatoire organise Les croisements de nos gènes. Les êtres et leurs devises Ignorent où cela mène.
L’impermanente conscience Se croit conduire la danse, Dans ses flux d’impertinence, Aux habits de ses démences. Sur les lèvres des rencontres, Le miel ignore ses couleurs. Sur les cadrans de nos montres, Le décompte de nos douleurs Égrène entre nos doigts râpeux Les hypothèses des rêves, Cueillies aux heures des jours bleus, Pour que s’écoulent nos sèves.
La sournoise accélération D’un monde de technologies Nous offre la sidération De l’humain dans son infini.