Courrez braves gens ! Courrez ! Oubliez de réfléchir, Empêchez -vous de penser, Il vous faut vraiment partir !
N’ayez d’itinéraire, Qui vous donnerait un but. Dans la harde grégaire, Groupe d’animaux en rut, Dans le mouvement de feu, De poussières et de bruits, Peu importe où sont les lieux, Courrez pour fuir les ennuis !
Marchez sur ceux qui tombent ! Ne vous souciez pas du sang, Ruisselez comme trombe Dans le sablier du temps ! La transhumance sans fin Dans le grand cercle vicieux Tourne et retourne sans fin Jusqu’à se mordre le queue.
Les promesses oubliées Gisent aux bords des chemins. Il convient de s’empresser De courir vers le destin. Le ciel n’est ni bleu ni noir. Les fleuves sont tous taris. Le moteur est désespoir, Jusqu’à la quête infinie.
Écoutez les psalmodies, Qui vous donnent la force ! Dans leur phraséologie, Les gourous vous renforcent De leurs frêles mélodies, Bavardages d’émulsion De la vieille homophobie, Des haines rances passions.
Courrez braves gens ! Courrez ! Le souffle vous portera Dans l’ailleurs réinventé, Où la mort vous cueillera !