Les pailles d'or brûlent leur soleil chaud d'été Sur les bords goudron, braise du tour de France. Les tracteurs ont laissé place au public massé, Pour voir les lions, cyclistes, courir leur chance.
Motos, voitures et vélos entrelacés, La grande boucle déploie son très long serpent. Chacun projeté sur la ligne d'arrivée, De sueur, de douleur, de succès prix du sang.
La caravane publicité déjà loin, Ses bruits furieux, ses slogans pour chaque badaud, Laisse sur le bas côté des objets de rien. Les roues sifflent, les jambes pédalent, sans mot.
Au frais de la climatisation camping car, Des mangeurs de frites, passionnés du grand tour, Plongent dans leurs écrans leurs merveilleux regards, Jouissant tranquilles de leur simples amours.
Adieu les soupçons de dopages tricheries ! Toujours plus vite, chaque jour plus performants, Les coureurs travaillent pour la gloire infinie, La victoire éphémère d'être le plus grand.
