Une langue de feu lèche la montagne Lapant le sol de sa végétation sèche, Le feu entre les cuisses d'une compagne Le ciel et la terre en ébats tête bêche.
Éléments adultères en absence d'eau, Le feu la terre et le vent s'embrasent à trois, Oublieux de leurs promesses faites à l'eau De jouir à quatre des jeux plaisirs grivois.
À coups de boutoir, ils dévorent la forêt, Ravagent dans leurs élans tous les animaux, Bousculent dans leurs secrets tous les Farfadets, Découvrent les délices d'un état nouveau.
Un mal léché s'est empressé d'avertir l'eau De ce spectacle condamné par la morale. A coup de lances, de sueur, de longs tuyaux, L'homme a mis fin à ces orgies et bacchanales.
Chacun à sa place, pour les plaisirs d'amour, Le feu la terre l'air et l'eau ont leur partition, Pour que d'aucuns goûtent de leurs secrets détours, Loin des mal léchés, tenants des interdictions.