« Jour couleur, jour déconvenue Le dernier matin du monde Le futur monde abandonné Je ne suis qu’un sur ta liste C’est toujours la première fois Les jours s’écoulent à l’envers On ne voit pas le temps passer Comment peut-on s’imaginer Ma mémoire chante en sourdine Sur les flots je t’imagine Toujours du côté du plus fort »
J’ai recollé les morceaux choisis Dans une mémoire d’asservi Je suis retourné à la source Mélodie haut - bois dans sa course
À la révolte des poètes Au bel amour toujours chahuté Dans ses déclarations secrétes Ses mots de caresses balbutiées
Des bribes de sensations de joie De liesse et de tristese grave La symphonie de nouveaux émois Une chaude et puissante lave
Un air aujourd’hui vieux suranné Autrefois vibrant de faiblesses Un profond souvenir oublié L’absence d’une belle adresse
Les rappeurs ne chantent pas assez Leurs textes de profondes veines Leur sang coule un tempo bien rythmé Que la rue chante dans ses peines
Ils sont pourtant l’âme de ce temps Dans leurs mots qui cognent les amours Les haines les tendresses d’amants Aux festins de leurs plus beaux toujours
Musique d’ados dysharmonie Le frisson sur leur peau tatouée Se donne aux couleurs de symphonies À tous ceux qu’ils savent passionner
Court un flot puissant de rivière D’accroches aux bribes du quotidien De profondeur douce richesse De violence de tous les destins
Saltimbanques aux estrades des nuits Poètes farouches éblouis Donnez - nous votre sève de mots Vos saccades bleues d’originaux !