Elle ne cherchait pas l'amour, mais le réconfort. Dans ma tour d'orgueil, j'ai caressé son parfum. Il lui fallait une mâle épaule d'abord, Où poser sa solitude et ne faire qu'un.
J'ai cru me voir dans son regard bleu lazuli. C'était un autre, qu'elle embrassait, du désir D'apaiser ses feux de solitude et d'ennui. Je cherchais l'évasion, elle quêtait l'avenir.
Aux frissons du corps à corps, les habitudes Sont venues ouvrir un espace bref d'espoir, Pour que le temps du désir des solitudes Se perde en baisers chauds roulés sur mes yeux noirs.
J'ai découvert ses plis profonds les plus secrets, Jusqu'aux bords béants de ses blessures d'amour. Sur les rives tendres de ses anciens regrets, Je lui ai murmuré des fables de toujours.
Mon rêve a perdu de ses couleurs de printemps, Après les orgasmes au goût de petite mort. Quand les émois et le sel du corps des amants Devinrent calme houle à l'abri des vents forts.
L'absence a pris la mesure de nos désirs, Pour s'inventer un coin que l'amour suçotait. Dans nos baisers bleus, au rythme de nos plaisirs, A se croire amoureux, nous passions nos étés.
Elle a trouvé l'amour, au loin des corps à corps. Entre nos bras enlacés, dans un rêve clair, Un doute lassitude a percé le décor, Au loin de cette île, vers le large de la mer.
Elle cherchait le réconfort et trouva l'amour. Sur les baisers de nos lèvres une vague S'est enroulé jusqu'à ouvrir le ciel des tours D'orgueil, en embellie,dans un écrin d'algues.
