Mes lèvres douces, sur la pointe de tes seins. Mes mains caresses, sur tes hanches, ton ventre, Ont-elles dessiné les contours du destin Sur la bande mémoire comme épicentre Des amours offertes aux désirs de nos corps, Quand tes cheveux traîne comète de frisson, Comme une houle de vagues des plaisirs d’or, donnaient à mon rêve l’épaisseur d’abandon?
Envolée dans un univers sans gravité. Plus légers que nos souffles, nous pouvions voler, Sans destination qu’une quête insatiable. Aux chaînes promis d’une faim redoutable, Au-delà de l’ailleurs recherché du désir, Affalés sur une mousse d’alpe rêche, Nous restions éternels, sans croire au devenir, Dans l’entre-temps des promesses toutes fraîches.
Je te croise parfois dans mon rêve d’oubli. Ta voix muette se pose en contrefaçon D’un poème saccadé de rimes finies. Tu poses tes lèvres sur des mots noirs abscons. Mon amour, bouleversement d’imperfection, Je t’imagine absolu dans l’impossible Harmonie des jouissances à l’unisson De cet attachement de verve indicible.
Alors se croisent nos envie d’être à jamais L’amour, la rupture et à nouveau le désir, Pour cette possession, impossible imparfait, Allongés côte à côte, à s’attendre advenir.