Sur l’ordinateur ou sur le papier sombre La page blanche offre toutes perspectives La lumière s’y cache au-delà des ombres Grand cadre d’illusions que le vide avive Le miroir sans reflet aux creux d’arabesques Dessine sur un grain de sable d’images Les courbes de corps nus froids sur une fresque Soufflées par une brise sur un nuage Les océans sans limites sont tout entiers De leurs houles et vagues démentes de bleu En pleins et déliés de plume sur papier De toner fines poussières flammes et feux Fenêtre ouverte à tous les vents contemplatifs Amoureux des montagnes et des animaux Des hommes et des femmes en délires mots Le poète voyage dans son errance Entre les hauts et les bas de ses appétits Peu importe qu’il recule ou qu’il avance Il ne saura jamais se résoudre au fini Les immensités lui sont promises toujours Dans son regard une magie créatrice Au gré des improbables rencontres d’amours À cueillir au réel les belles délices.