Un loup hurle sa nuit de lumière grise, Cherche la Lune, hume le vent de brise. Ses yeux tristes reflètent un regard d’appétits. Sur un promontoire il scrute le fond d’ennui.
Une meute égarée au lointain lui répond. L’espace s’emplit d’une seule vibration. L’unisson creuse les contours d’obscurité. Le solitaire cherche à se faire oublier.
Une oreille ailleurs dissimule ses frissons. Seul un silence berce ses secrets profonds, Dans les creux des mots oubliés de ses désirs, Ruisselle une eau claire, sèche soif à tarir.
Un doux pelage sur la peau animale Enveloppe une longue plainte vitale. Les peurs s’enfouissent en terreurs nocturnes, Pour les poèmes des amants taciturnes.
Un loup devient chien domestique fidèle, Aux abois rythmés, que sa pâtée ficelle, Au bout d’une chaîne aux maillons d’un bel amour, Il se rêve à se croire sauvage toujours.