Nouvelle heure à la même horloge du désir En avance en avril retard en octobre Il n’y a plus de cadran pour nous retenir Et nous inciter à devoir rester sobres
Buvons jusqu’à la lie la coupe des plaisirs Nous mangerons les dépôts aux rides de peau Nous n’oublierons jamais d’avoir à se séduire Au fil des orgies se satisfaire à volo
L’avant l’après n’auront plus de sens que l’envie D’un constant recommencement à se chercher Toujours plus présents toujours plus soif d’être aimant Jusqu’au bout du temps aux rives de satiété
Je t’aime ne voudra plus rien dire non plus Dans l’évidence impermanente du jouir Au-delà de toutes frontières d’inconnus Nous n’aurons que faire de devoir advenir
Je meurs sera le seul grain d’amour au soleil D’un cristal étincelant dans l’univers noir Le signe manifeste d’un secret réveil À l’aube d’un temps fluide dans son miroir
Heure d’été heure d’hiver technocrates Les aiguilles sont molles aux raisons de vie Elles tournent sur une Terre ronde et plate Aux déserts secs aux océans aux soirs de nuits.