Vos
poèmes

Le plus grand nombre sera joyeux
Quelques uns lucides très tristes
Notre planète restera bleue
Pour qui la verrait en artiste

Les sables soulevés par les vents
Éroderont de leurs grains les murs
Des hautes constructions des vivants
Sous un ciel bleu du plus bel azur

Quelques uns ne remarqueront rien
D’autres céderont à leurs transes
Des prêtres en perdront leur latin
Leur pauvre et piètre connaissance

Les courants de marée engourdis
Par une eau claire vite fondue
Sel de mer d’océans affadis
Force vive de déconvenue

Les amours perdront l’innocence
Le plaisir sera ignorance
Du règne de belle violence
À la presque fin des romances

Des fous prédicateurs sublimes
Inventeront des cauchemars noirs
Aux ombres et formes ultimes
Offrant un délire pour grands miroir

Mon amour nous serons déjà morts
D’avoir cru à notre propre vie
Dans le désir infini du sort
De l’autre côté du temps d’oubli.

Ce jour sera croustillant du rien
Sur la terre offerte à son destin
Par une humanité de sauriens
Un soleil froid sur de grands salins.