J’ai la rage de toi chevillée dans le cœur Les jours s’égrainent dans le décompte manque À chercher l’invisible signal du bonheur Dans un désert sans bornes qu’un vide flanque
Mon ventre s’ouvre et laisse traîner sa tripe Sur le sol caillouteux qu’un soleil froid brûle Désir mécanique que le sable grippe Sur l’absence et comme un loup perdu je hurle
Profondeur de surface flasque, divaguent Les ombres chevauchant les reflets bleus éteints D’une pression trop forte en houle de vagues Culbutant le réel aux frissons de mes reins
Je t’aime d’impossible et de complétude Absolu d’évidence proche éternité Où rien ne saurait être des habitudes À entrevoir de ne jamais se retrouver
Je pleure de larmes sèches de sable gris D’une eau de source aux caresses de nos étés Aux mots sucrés de baisers de mots assourdis Je t’espère proche où loin tu t’en es allée.