Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Jean Louis ANSELOT

Voyage initiatique. Ou Allez savoir pourquoi?


J'étais encore tout jeune, je ne sais plus quel âge,
Allez savoir pourquoi, j'eus envie de voyage.
Je parcourus la France avec pour seul bagage
Un petit sac à dos et un plein de courage.
Parti de banlieue sud, je visitais son île,
Ses villages de vieilles pierres et ses plus belles villes.
Puis vint le val de Loire et mes premiers châteaux
Tous majestueux du plus sobre au plus beaux.
En continuant vers l'Ouest et le pays de Loire,
Au bord de l'océan, là j'eus du mal à croire
Ce que voyaient mes yeux, le baptême fut sublime
Qui provoquait en moi au profond de l'intime
Comme un air nouveau qui n'était que début
D'un voyage spirituel dont je sentais le but.
Alors de villes en villages, je connus la Bretagne,
La belle Normandie, ces pays de cocagne.
Puis vinrent les hauts de France qui ne manquent de charme,
Ni non plus le grand Est où parlèrent les armes,
Où l'on connaît le prix des guerres et des conflits,
Jusque vers la Bourgogne, où je connus le fruit
Dont les terres à cailloux, pour autant très fécondes,
Donnent les meilleurs crus connus de par le monde.
De là je me plongeais en Auvergne et Rhône Alpes.
Du Cantal en Savoie, les reliefs, les montagnes,
Les beautés que l'on croise qui donnent le vertige,
Pour visiter ensuite la Provence au prestige
Connu pour ses charmes au climat maritime,
Tout comme comme l'Occitanie où j'appréciais aussi
Les côtes Pyrénéennes qui donnent tant de fruits.
Il me restait à voir la nouvelle Aquitaine
Des basses Pyrénées jusqu'au nord de la Vienne
En passant par Bordeaux, ses domaines, ses châteaux,
Où le fruit de la vigne sur de vastes coteaux
S'épanouit à merveille de Fronsac à Margaux .

Durant tout ce voyage, je croisais bien des gens
Joyeux, aimant la fête, aimables et accueillants.
C'est là que j'appréciais ce que j'appelle France,
Et crains fort qu'aujourd'hui je n'aurais cette chance
Tant nous sommes souvent prêts à n'en dire que mal
Souvent aveuglément, rongés d'un mal sournois
Qui, par trop nous divise, allez savoir pourquoi?
France mon beau pays sait-tu bien où tu vas ?
Le communautarisme n'est vraiment pas pour toi!