Cousette de marine en ces temps d’après-guerre Où les travaux d’aiguille aidaient aux fins de mois, Elle rêvait pour moi d’un destin littéraire Tandis que je goûtais à mes premiers émois.
Du piètre lycéen qui ne s’appliquait guère On fit sans plus tarder un arpète aux abois Qui ne dut son salut qu’au métier militaire En quittant sa famille à la cloche de bois.
L’aîné l’ayant trahie en préférant les Armes Aux Lettres et Beaux Arts, elle sécha ses larmes Grâce à mes deux cadets couronnés de lauriers…
Ayant longtemps honni « Grandeur et servitudes » Maman s’en est allée un matin de Janvier Me laissant à jamais dans mes incertitudes...