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Jean CAELEN

Écartèlement de l’absence : même les mots perdent leur sens

C’était un équinoxe de rubéoles en tentations
C’était une maladie inconnue par le spasme du gadourein
C’était la tremblotante voix du soir sur la mer.
Et puis un long sentier montant dans la montagne
Aux pierres glissantes vers la grotte humide
Grandtoussaint à la gorge adamarante
Comme un cri que personne n’entend.
Le blé mûr et l’épi de verre
Le champ de la mer qui jamais ne se moissonne
A la rivière de verre, horloge arrêtée
Je ne veux plus voir ce rêve d’épave !
Un voyage interrompu
A l’élastique voile
Où ton corps se recroqueville
Et me vrille.
Je te vois dans tes poèmes et tes désirs
Fushias de lentisques d’eau qui jamais ne s’épanchent
Retenue par le cri de la vase
Fauchée par l’épée glauque de Ramercors
Silenloques et grodambourgs.
Mais là en moi, rien, le vide, l’élément creux de l’ensemble stupide
Tout ce qui fait ma finitude inutile
L’espace réduit à un point où tout se comprime
Où tout n’est plus rien que moins
Mes rêves laminés sur la grève
Sur la plage de Luciment
Avec ses maximes de conversation et son discours segmenté.
A quoi servent les théories de l’amour
Dans un désert de pierre où je suis seul ?